Interview de Hiroo Mochizuki Senseï: s’ouvrir au monde, un élément fondateur des Budos

Hiroo Mochizuki Senseï, fils du célèbre Minoru Mochizuki, est un maître qu’il n’est plus besoin de présenter. 9°Dan de Karaté, 8°Dan de Yoseikan Budo, 8°Dan d’Aïkido, 8°Dan de Nihon Ju-Jutsu, 7°Dan de Iaïdo et 3°Dan de Judo, il est un des principaux éléments de la FFKDA et le fondateur de l’école Yoseikan Budo.
Hiroo Mochizuki est le premier Senseï que j’ai eu la chance de rencontrer. J’avais étudié durant mon enfance le Judo, la Boxe Française, la Boxe anglaise et avais atterri à l’aube de mes 16 ans dans le dojo de l’un de ses élèves, Jean-Luc Dureisseix.
Je me rappelle que dès le premier cours j’avais trouvé dans le Yoseikan Budo ce que je n’avais pas réussi à trouver ailleurs. Une discipline mêlant à la fois travail au corps à corps, travail au sol, travail de frappes et études de diverses armes. La frustration de ne pouvoir frapper mes adversaires en Judo m’avait poussé à ouvrir les portes des salles de Boxe. Mais très vite l’envie de projeter mes adversaires après avoir rompu la distance m’amena à rechercher une nouvelle école.
C’est ainsi que j’ai fait la rencontre de Jean-Luc, et ses élèves, qui m’emmenèrent à la découverte de Hirro Mochizuki Senseï dès mes premiers mois de pratique. Si aujourd’hui je me suis éloigné de l’étude du Yoseikan Budo, je garde de nombreux éléments d’études de l’école dans mon entrainement personnel et continue de suivre l’actualité de l’école sur la toile ou au dojo de Jean-Luc dès que l’occasion se présente.
Il y a un mois est parue sur Youtube une interview de Mochizuki Senseï. Il revient sur son parcours, l’étude des arts martiaux durant sa jeunesse au côté de son père, Ueshiba Senseï, maître Lafont ou encore Michihara Senseï. Une vidéo pleine de nostalgie qui m’a rappelé ma première rencontre avec lui et ceux pourquoi j’avais choisi de m’investir totalement dans cette école. Un Senseï animé par une énergie incroyable et un réel désir de partage qui n’hésite pas à rappeler l’importance de s’ouvrir au monde, de faire disparaître les frontières, étudier continuellement ce qui se fait ailleurs pour évoluer dans sa voie.
Il y raconte notamment un souvenir particulièrement intéressant concernant le travail de saisie de son père qui possédait une saisie « très légère » bien loin des saisies « dures » que nous retrouvons aujourd’hui dans les différentes écoles de Judo. Une anecdote qui n’est pas sans rappeler l’enseignement d’Hino Senseï, Léo Tamaki Senseï ou encore les vidéos de pratique de Kyuzo Mifune Senseï.
L’interview est en 9 parties, voici la playlist :
Konbanwa Alex,
Merci pour ce post sur cet interview de Mochizuki Hiroo Sensei que je trouve très important pour comprendre sa démarche.
Je m’efforce, comme il nous l’ a toujours dit de voir ce qui se pratique dans les autres disciplines où école et prendre ce qui peut faire avancer ma pratique et ma compréhension des Arts Martiaux.
Si dans ma jeunesse, je me suis surtout intéressé aux Kakutogi et aux Budo ayant une pratique de la compétition, mon évolution actuelle m’a orienté sur l’observation et l’étude des Koryu qui m’ont apporté bien des solutions aux divers problèmes rencontrés par une pratique plus « sportive »!
Néanmoins, comme le conseille Mochizuki Hiroo Sensei, il faut que l’étude des techniques et des Kata, en dehors de l’étude d’une utilisation du corps spécifique mise en avant dans ces techniques et Kata, soit utilisable dans un combat. C’est la raison pour laquelle j’expérimente chaque technique ou stratégie d’ un Kata en situation de combat en laissant le maximum de latitude à mon partenaire!
Les rencontres avec Kuroda Tetsuzan Sensei, Kono Yoshinori Sensei, Hino Akira Sensei, Matsuura Masato Sensei ainsi que Tamaki Léo Sensei ont été déterminantes sur ma façon de travailler actuellement.
Façon de travailler qui n’est pas du tout en contradiction avec l’enseignement que j’ai reçu de Mochizuki Hiroo Sensei, bien au contraire!
A te revoir bientôt sur un Tatami.
Mata ne.
Jean Luc
Konbanwa Jean Luc,
C’est ce qui m’a toujours séduit dans le travail de Mochizuki Senseï et le tien. L’idée d’ouverture sur les autres écoles et l’importance de re-contextualiser chaque choses sous forme de travail libre. Une belle interview qui m’a rappelé mes années de pratique à tes côtés :-).
En espérant te revoir bientôt sur le tatami 🙂
Mata ne,
Alex
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