Retour 4 ans en arrière: le stage de Léo Tamaki à Brive La Gaillarde

4 ans déjà

Cela fait maintenant 4 ans que Léo se rend, une fois par an, au Brive Yoseikan Budo pour y dispenser un stage de Kishinkaï Aïkido.

Brive étant ma ville d’origine, j’ai participé à chacun d’entre eux. La première fois, j’étais encore un pratiquant régulier du dojo, m’y rendant 4 fois par semaine, pour suivre Jean Luc Dureisseix, enseignant de Yoseikan Budo à Brive.

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Je lisais le blog de Léo depuis quelques années mais  ne connaissais son travail que depuis peu de temps, suite au stage de La Rochelle. Sous les conseils de Jean Luc, je m’y étais rendu, atterrissant dans un stage bondé d’Aïkidoka. Un monde que je connaissais très peu et, à l’origine, loin de me plaire.

Peu de temps après, mon professeur, Jean Luc Dureisseix, invita Léo à Brive.  Ce fut un moment qui joua un rôle important dans mon parcours, car ce fut celui où je pris la décision de venir le suivre à Paris.

6 mois plus tard, je débarquais du côté d’Argenteuil, avec mon petit bagage technique et mes grandes illusions, bien décidé à suivre Léo et faire le tour des dojos Parisiens pour devenir l’un des « meilleurs combattants ». Déterminé à comprendre l’essence de son travail, je tournais la page d’une grosse partie de ma vie pour me rendre là où mon instinct me dictait d’aller.

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Stage de Léo Tamaki à Brive, 2010

 

A l’époque j’envisageais de m’inscrire à une multitude de compétitions, dans l’espoir d’intégrer un jour le monde du combat professionnel.  Aujourd’hui cela me fait sourire. La fougue de la jeunesse, des montées de testostérone, me prenant pour un « warrior », fonçant bien souvent tête baissée dans la moindre confrontation.

Le pire dans tout ça, c’est que je me suis bien rendu au Kishinkan dojo aux cours de Léo, profitant parallèlement des cours d’essais des clubs de judo, karaté, boxe, MMA pour aller tester mes techniques et réflexions….

M’écartant de mon entourage pour me consacrer à la pratique, leur donnant peu de nouvelles, pour ne pas dire jamais, je me rappelle encore certains d’entre eux qui parlaient de moi comme d’un « petit merdeux prétentieux », à qui il arriverait tôt au tard de gros ennuis… J’ose espéré avoir évolué depuis – -‘

Dans l’idée de progresser, j’étais persuadé que la meilleure façon était de rencontrer divers pratiquants et de m’y confronter pour comprendre leur travail, m’adapter et vivre une multitude de situations différentes, bonnes ou mauvaises. Je me vois encore me rendre dans certains cours d’essais, pour gentiment (où presque) me faire jeter à la fin du cours, en me disant que si je venais pour me bagarrer cela ne servait à rien de remettre les pieds au dojo.

Durant cette période, Léo est certainement celui qui m’a accueilli avec le plus de bienveillance, avec mon caractère, mes nombreux défauts. Dont mon manque de délicatesse, de compassion et l’étroitesse de mon état d’esprit concernant la pratique.

Il me fallut beaucoup de temps pour comprendre que mon comportement me conduisait tout droit vers une impasse. Comprendre que progresser dans le partage et non la confrontation était de loin bien plus bénéfique.

Léo fut celui qui m’amena progressivement à prendre conscience de mon attitude et me montrer que la pratique n’était pas seulement là pour faire évoluer notre utilisation du corps dans un soucis d’efficacité mais également pour nous faire grandir humainement. L’un n’allant pas sans l’autre dans la voie que j’avais choisi d’emprunter.

Stage Amsterdam 2011

Stage Amsterdam 2011

Stage Chaumont 2012

Stage Chaumont 2012

Japon 2013

Japon 2013

NAMT 2013

NAMT 2013, photo de Olivier Le Rille

Un stage au cœur de mes origines

Samedi dernier, après 4 années, je me retrouvais à mon point de départ, face à mon passé…

Ce weekend a été, certainement, l’un de mes meilleurs moments à Brive. D’une part, ce stage réunit les deux enseignants qui ont le plus marqué mon parcours. Mais également un certains nombres de pratiquants rencontrés au cours de stage, faisant aujourd’hui partie de mes proches.

Sans chercher à vous jouer un morceau de violon,  j’avoue que de me retrouver au sein d’un des  lieux qui a beaucoup compté pour moi, m’a vu grandir, changer, m’a aidé à trouver un chemin, entouré de proches, m’a fait chaud au cœur. Merci aux organisateurs et à tous les participants pour le déplacement 🙂

Merci également à Shizuka pour son coup d’œil et l’ensemble des photos 😀

Avec Léo Tamaki et Jean Luc Dureisseix

Avec Léo Tamaki et Jean Luc Dureisseix, photo de Shizuka Tamaki

Avec les proches et amis de pratique

Avec les proches et amis de pratique, photo de Shizuka Tamaki

2 Commentaires

  • DUREISSEIX Jean Luc

    Konbanwa Alex,

    Belle description de ton parcours et de ton évolution ainsi que de ta maturité!

    Il te reste encore beaucoup à découvrir, beaucoup de doutes et d’épreuves aussi qui vont te forger et t’aider à aller encore plus loin sur le chemin que tu as choisi!

    Mais le chemin ne s’ arrête jamais….

    Mata ne.

    Jean Luc

    • Konbanwa Jean Luc,

      En effet, le chemin semble infini. Plus on avance sur le chemin plus on se rend compte que la distance à parcourir est bien plus grande que ce que l’on croyait. Pas toujours évident de se regarder en face d’une glace pour faire le point, mais j’ai le sentiment que la remise en question est un point essentiel dans notre pratique 🙂

      Mata ne,

      Alex

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