Interview de Miguel Silva, premier Uchi Deshi de Léo Tamaki
Au travers des stages, des entrainement des rencontres se font, des liens se nouent et parfois se transforment en amitié. Miguel fait parti de ces personnes dont j’ai eu la chance de croiser le chemin. Bien plus qu’un partenaire de pratique, Miguel est aujourd’hui un ami que j’affectionne particulièrement tant pour son travail que sa personne.
Âgé d’une trentaine d’année, il est docteur/chercheur en restauration et conservation de patrimoine. Actuellement gradé du 1er Dan d’Aïkido de l’école Kishinkaï Aïkido, il suit l’enseignement de Léo Tamaki Senseï et de Kuroda Senseï.
Je l’ai rencontré pour la première fois l’an dernier, lors de son séjour en France. Venu de Valencia pour s’entrainer avec nous au sein du Kishinkan Dojo, j’ai découvert un pratiquant passionné, dont le travail est à l’image de sa personnalité.D’une humilité à toute épreuve, il a cette incroyable capacité à être à l’écoute des gens qui l’entourent, à l’écoute de leurs corps, lui donnant une grande capacité à s’harmoniser, fusionner avec le travail de ses partenaires et adversaires.
En début d’année, il me proposait de m’interviewer afin de pouvoir partager mon parcours et ma vision des Budo. Tout d’abord surpris par la proposition, j’ai finalement accepté pensant que cela serait une expérience à saisir pour pouvoir aborder une réflexion sur moi même. Il y a un mois, à l’occasion de son passage en France, je lui ai à mon tour proposé de répondre à mes questions afin qu’il puisse nous apporter sa vision de la pratique et nous partager l’expérience qu’il a eu auprès de Léo Tamaki.
Merci Miguel pour tes réponses riches en enseignement…
Miguel peux tu nous parler de ton parcours martial ? Pourquoi as-tu choisi l’Aïkido ?
En vérité mon parcours est court. J’ai commencé à m’entrainer au Kung Fu à 19ans quand je suis allé étudier à l’université de Lisbonne. J’ai pratiqué durant 3 ou 4 ans, 2 à 3 fois par semaine. L’entrainement consistait à une heure de travail physique et ensuite d’étirements. Nous faisions des exercices de renforcement des mains, des abdominaux et d’endurance. La première heure terminée, nous nous entrainions aux Katas qui correspondaient aux différentes ceintures et pour finir nous consacrions un peu de temps au combat libre. C’était un art martial très intéressant et j’essaie de ne rien oublier de ce que j’y ai appris. Mon professeur était très charismatique, il possédait une grande maîtrise de son corps et avait du talent pour la pratique du Kung Fu.
J’ai commencé l’Aïkido quand je suis venu vivre à Valencia (Espagne). Je voulais continuer à pratiquer un art martial mais en même temps je voulais essayer (gouter) quelque chose de différent. J’ai commencé à chercher prés de chez moi et j’ai croisé l’Aïkido au travers de l’enseignement de César de la Cal. Quand je me suis rendu à son cours il était en train de faire des Ukemi. Leur travail était doux, fluide et connecté, à travers l’enseignement de techniques il cherchait la relaxation pour générer un mouvement puissant. C’était la première fois que je voyais cette forme de travail et cela m’a beaucoup impressionné… c’était très différent des 40 flexions en 30 secondes ou faire le poirier sur les jointures des mains et le supporter jusqu’à perdre connaissance … c’est comme ça que j’ai débuté l’Aïkido.
Qu’est que tu recherches aujourd’hui avec la pratique de l’Aïkido et du Budo ?
Je me considère comme un débutant et en ce moment mon objectif est simplement d’améliorer ma technique et d’éduquer mon corps. En fait avant de te répondre j’ai réfléchi un certain temps à ma réponse… J’aimerais avoir une bonne réponse et moins empathique. Mais je veux être honnête : je n’ai pas encore la réponse. Simplement cela me passionne et je veux m’améliorer. J’aime beaucoup les défis que me pose l’Aïkido, spécialement ce que me propose Léo dans le travail du Kishinkaï : utiliser le corps dans son ensemble, de manière connectée, percevoir les mouvements adverses à travers le développement de la sensibilité… c’est ce que je recherche dans les arts martiaux.
D’un autre côté, je ne cherche rien d’ésotérique dans l’Aïkido et le Budo. Je crois que l’élévation spirituelle et personnelle apparaît naturellement, parallèlement à la pratique.C’est mon sentiment. Il y a des personnes qui ne tirent rien de positif à travers cette discipline et finissent par se désister ou se tournent vers d’autres activités. Je me considère chanceux car j’ai rencontré quelque chose qui m’apporte des sensations positives, d’ailleurs cela fait partie de ce qui est désigné à l’intérieur du budo.
L’année dernière nous nous sommes rencontrés au Kishinkan à Paris. Tu es venu étudier en France un mois. Comment as-tu connu Léo ?
J’ai vu Léo pour la première fois à Bras, à l’Osoji avec Tamura Senseï. Je crois que c’était en 2009. A cette époque j’avais pratiqué seulement une année. Je me rappelle que sa femme jouait de la flûte en fin de soirée, pendant que nous étions en train de nettoyer le tatami du Shumeïkan Dojo (dojo de Tamura Senseï). J’avais mémorisé le visage de Léo mais je ne me souviens pas avoir pratiqué avec lui cette fin de semaine. Un mois plus tard, il est venu à Valencia pour donner un séminaire… les formes qu’il expliqua furent très intéressantes, plus particulièrement sa conception des mouvements. Une phrase qu’il a prononcée m’a beaucoup marqué : « faire le même mouvement, en utilisant le corps différemment ». A ce moment là je me suis dit « c’est ça que je veux faire ! »
Léo continua de venir à Valencia et je suivis ses cours. C’est une personne un peu réservée et à chaque fois il me posait une question sur ma vie. Un jour, à la fin d’un séminaire il m’appela à part et me dit « je sais que tu es en train de faire ta thèse de doctorat et que tu as une période de repos » et sans en rajouter il m’a invité à aller chez lui pour m’entrainer… ce fut très naturel. Seulement un idiot aurait répondu « non » (rires). J’avais passé plusieurs mois enfermé chez moi, sans sortir, simplement à écrire ma thèse comme un fou… Ça a été comme un clin d’œil du destin.
Quel souvenir gardes-tu de ce moment de ta vie de pratiquant ? Qu’est-ce que cela t’as apporté dans ta pratique ?
Au sein du Kishikan, j’ai rencontré une ambiance très martiale mais en même temps décontractée, où l’étiquette n’est pas imposée et se fait naturellement. Il y a un esprit de groupe très important, tacite. J’ai rencontré des personnes vraiment intéressantes et un professeur qui pose des défis intéressants et se préoccupe de l’évolution de ses élèves. A noter qu’un professeur est bon quand il s’entraine avec des étudiants jeunes. Je me rappelle que j’ai eu la sensation d’entrer dans une arène avec des lions et j’étais la proie. Quand toi et moi avons pratiqué Jiu Waza tu m’as réalisé un Kote Gaeshi et j’ai coiffé le sol avec la tête… (Rires) Je me suis dit « c’est du sérieux ! »
Mais à Paris, à part m’entraîner pendant des heures et améliorer mes techniques dès que je le pouvais, je crois que le plus important du voyage fut de voir comment Léo transmettait ses cours, l’esprit du groupe qu’il a créé, comment se déroulaient ses cours et son dévouement à sa passion du Budo dans tous les domaines de la vie. J’ai beaucoup appris de lui. Je me rends compte aujourd’hui qu’il a eu une certaine classe à mon égard quand il est venu à Valencia.
Durant ton séjour tu as également participé à un séminaire de Kuroda Senseï. Tu le rencontrais pour la première fois ?
Oui c’était la première fois que je le voyais. Léo m’avait parlé de Kuroda Senseï et a insisté pour que j’assiste au séminaire. Initialement je restais un peu sur la réserve car en réalité je ne savais rien de lui. Je me rappelle qu’un jour Léo s’est levé de son bureau et m’a mis un DVD où Kuroda Senseï réalisait des Kata de Kenjutsu. J’ai regardé Léo et lui ai dit que ce que je venais de voir n’était pas réel ! (Rires). Je devais aller à sa rencontre.
Que recherches-tu à travers la pratique avec Léo Tamaki et Kuroda Senseï ?
Grâce à eux je sais maintenant qu’il y a d’autres façons d’utiliser le corps. Que la connaissance de notre corps est, en réalité, très limitée. Quand ils te proposent un exercice tu les regardes et tu te dis « ah ! J’ai compris » Une fois que tu commences à le réaliser tu te rends compte que tu ne sais rien. Au fur et à mesure j’avais la sensation que mon corps ne m’appartenait pas. Je lui demandé de faire quelque chose et je ne pouvais faire l’exercice. J’ai découvert que dans notre corps il y a des millions de tensions et déséquilibres que je vais devoir corriger avec le temps. C’est un travail incroyable et difficile, mais ce que je peux développer est beaucoup plus intéressant que la simple répétition d’une forme.
Dans le futur j’aimerais avoir la capacité d’introduire dans ma pratique ce que ces professeurs m’enseignent, les sensations qu’ils me transmettent. La douceur, la rapidité et des mouvements silencieux pour l’œil (rires). Tu ne détectes rien quand ils te font une technique, ils contrôlent ton corps dès les premiers instants. Tu ne ressens aucune utilisation de force, mais tu perçois que tu es en danger à tout moment. En réalité tu as la sensation de recevoir une « belle mort ».
Je décris ces sensations parce que je crois que c’est essentiellement ce que je recherche en pratiquant avec eux. Je suis sûr que quand j’aurais approfondi ce qu’ils m’enseignent je découvrirais de nouvelles choses qui me passionneront.
Par la suite Léo a écrit un article sur ton blog Mandarinux et Aqui Budo. Il dit que tu es en quelque sorte son premier Uchi Deshi. Peux-tu nous raconter cette expérience ?
Oui, cela m’a beaucoup surpris de lire ça. Jusqu’à ce moment je ne savais pas s’il avait reçu d’autres élèves chez lui. Il m’a invité d’une façon si naturelle que j’ai pensé que c’était quelque chose qu’il faisait régulièrement. Je me suis senti vraiment ému par le geste.
L’expérience d’Uchi Deshi fut très intéressante, notamment au niveau de l’apprentissage des arts martiaux et d’autres aspects de ma vie personnelle. Léo m’a invité à Paris pour que j’assiste à un maximum de cours et de stages possibles. Durant la semaine j’allais avec lui au Kishinkan m’entrainer avec ses élèves et les fins de semaines nous voyagions dans divers endroits où il donnait ses stages. L’accord était que je conduise les voitures et sois son chauffeur (rires). Le mois fut condensé par beaucoup d’heures d’entrainement, peut être l’équivalent d’une ou deux années de pratique pour certains. Je crois que cela faisait partie de son plan (rires).
Il mit à ma disposition, chez lui, une habitation complètement remplie de révisions, de livres et d’articles d’arts martiaux. C’était comme un temple de la connaissance martiale. Je profitais de la nuit pour lire et satisfaire ma curiosité. J’essayais de ne pas déranger, de comprendre comment vivait sa famille, de les aider dans leur quotidien et d’apporter quelque chose de positif dans la mesure de mes possibilités, comme un invité. Ils sont très agréables et m’ont reçu comme un ami, je n’ai senti à aucun moment qu’ils se forçaient à mon égard. Je garde avec beaucoup d’affection le souvenir du jour de la Saint Valentin que j’ai passé avec son père en buvant une bonne bouteille de vin et faisant à manger pour lui. Nous nous sommes bien entendus ce jour là (rire).
Concernant les voyages en dehors de Paris, Léo m’a donné beaucoup de choses qui ne sont généralement pas faciles d’accès comme une bonne alimentation, des chambres d’hôtels… Je ne pouvais pas y croire. Quand je suis monté dans l’avion je pensais qu’il me donnerait quelques tatamis avec un sac de couchage, des sandwichs à manger… Je n’étais pas préparé à tant de générosité. C’est une chose dont je lui serais toujours reconnaissant, bien sur, mais c’est quelque chose que j’essaierai de faire avec quelqu’un dans le futur si j’en ai la possibilité. Je crois que c’est une grande leçon, sans oublier que ses gestes sont un reflet de sa personnalité.
Beaucoup de choses se sont passées pendant que j’étais à Paris. De tristes nouvelles comme le décès de René VDB Senseï et d’autres incroyables, comme le séminaire de Kuroda Senseï. J’ai aussi vécu beaucoup d’anecdotes très divertissantes que je pourrais décrire et qui feraient de cette réponse un roman (rires).
Celle qui m’a le plus marqué fut le voyage en Belgique auquel nous étions allés toi et moi ainsi que d’autres élève du Kishinkan de Paris (Marie, Alexandra, Yaël). J’ai senti que nous nous étions tous connectés ces quelques jours et nous nous sommes vraiment amusés. Sincèrement ce fut une expérience unique. J’ai alors compris pourquoi ce groupe s’appelait Kishinkaï (groupe qui étudie avec gaieté). L’image du pratiquant d’arts martiaux pour qui cela ne se passe jamais bien et qui est constamment en souffrance, ce n’est pas réellement nécessaire pour approfondir et être meilleur dans la discipline.
Finalement ce que j’ai découvert de plus important chez Léo est que c’est une personne qui travaille énormément et qui se dévoue à ce qu’il entreprend. Il me semble qu’il lui arrive beaucoup de bonnes choses et qu’il possède une étoile qui l’aide sur le chemin mais cela n’est pas acquis. Il s’efforce pour s’améliorer et améliorer l’environnement qui le concerne, il s’est construit et reconstruit plusieurs fois au long de sa vie et, pour lui, il pense à ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas et a pris beaucoup de risques dans sa vie. Il me semble qu’il est constamment en dehors de sa zone de confort et c’est quelque chose que je respecte et admire beaucoup. C’est une chose que j’essaie d’inclure dans ma vie.
J’ai vu que l’an dernier a été créé le groupe Kishinkan Spain. Comment s’organise cette école et le système fédéral de l’Aïkido en Espagne ?
Actuellement, le Kishinkan en Espagne est une association dont le président est Léo Tamaki Senseï. Il vient environ deux mois par an à Valencia et quand il ne peut pas il se charge de nous envoyer d’autres professeurs pour nous fournir des outils de travail. Actuellement nous sommes trois instructeurs actif à Valencia, nous essayons de saisir le mieux possible ce qu’il nous propose. Léo s’assure que nous empruntons le bon chemin avant de nous donner cette responsabilité.
Nous sommes en train de nous dégager de la responsabilité d’une fédération nationale car notre objectif est de créer un groupe, une grande famille qui enseigne et s’entraine mutuellement pour une meilleure qualité de pratique. C’est notre principal objectif. C’est un choix compliqué au regard du curriculum, comme un monde gigantesque dans les arts martiaux que nous devons délimiter avec un certain nombre de normes incluses dans une fédération : le thème des grades, des niveaux, des cours, des examens. C’est une vision occidentale pour ce qui est du chemin interne des Budo.
C’est une approximation que je respecte beaucoup bien sûr, et je tente d’établir responsablement quelques règles pour mes élèves, comme par exemple un répertoire technique. Mais je suis d’accord avec Léo, les grades sont plus une question de dévouement à l’art plutôt qu’un certain nombre de licences payées, un certain nombre d’accès aux cours et un examen réussi. De plus, les sensations internes que te provoquent par exemple Kuroda Senseï et Hino Senseï ne peuvent pas se mesurer exactement avec la quantité d’années de pratique (rires).
J’ai appris qu’en Septembre tu as commencé à donner des cours d’Aïkido à Valence. Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’enseignement ?
Oui, en septembre j’ai commencé à donner des cours. Ce n’est pas la première fois que je donne des cours, j’enseignais à l’université, mais c’est la première fois que je donne des cours d’arts martiaux. C’est une expérience totalement différente. Quand j’enseigne la théorie je possède simplement cette aide, ce dossier de la connaissance institutionnelle. Dans les arts martiaux, en réalité je dois beaucoup m’efforcer, ce que je fais doit valoir quelque chose, je dois être intéressant. C’est une expérience très exigeante.
Ce qui me plait le plus est de découvrir que mes compagnons fassent des progrès et que nous formions un groupe solide et uni. C’est comme planter de graines, les arroser et voir ce qui pousse. C’est une de mes grandes joies.
Donc le contact avec tes étudiants est un plus dans ta pratique ?
Définitivement ! Ça me fait mûrir tous les jours. Je ne peux pas entrer et me passer de le faire bien, me relâcher et dire « je le ferais plus tard » Je me suis rendu compte que tous les jours je donne tout ce que je sais et essaie d’être meilleur. Mes élèves apprennent de moi mais j’apprends aussi d’eux. J’essaie d’être honnête avec mes limites, qui sont nombreuses. Je leur communique ces inquiétudes et leur demande de me questionner.
Toutes les failles que je découvre je pourrais les résoudre dans le futur. Celles que je ne découvrirai pas resteront là, à jamais. C’est la meilleure partie de l’enseignement, cela m’oblige à m’adapter et reconnaitre mes erreurs. De plus, à chaque fois cela me fait partager quelques rires avec des amis après l’entrainement.
Quand te verrons-nous parmi nous en France ?
Ce mois, je viens à Paris m’entrainer avec vous et Kuroda Senseï. Nous nous voyons bientôt Alex. Fais attention à ma figure s’il te plait ! XD
Merci Miguel, à bientôt sur Paris !
Konbanwa Alex,
Excellent article et bonne réflexion d’un pratiquant sympathique et joyeux!
Mata ne.
Jean Luc
Konbanwa Jean Luc,
Aujourd’hui il est de plus en plus rare de rencontrer des pratiquants humbles dont l’égo ne guide pas les actes et Miguel en fait partie. Je pense que c’est une chance de pouvoir pratiquer avec des personnes qui sont dans une logique de recherche et de partage.
Mata ne,
Alex
Hi Alex,
Great article!! I read it (translated) with a lot of joy, the spirit of Miguel but also the atmosphere that i experience when training with Leo are captured and described nicely.
Hope to see both of you soon (please come to Amsterdam :-))
All the best,
Robbert.
Hi Robbert,
Tkx for your read. It’s a realy great expérience to wwork with Léo and meet followers as Miguel, Jung and you ;-). I hope to see you in Amsterdam soon!!
Good practice!
Alex
Merci pour cet article.
Je connais Léo epuis peu, suite à un stage à Grenoble. Je suis venu à son dojo à Paris en mars où j’ai aussi pu pratiquer avec Miguel. En 30 ans de pratique j’ai rarement eu ce sentiment d’une commnauté d’esprit, sans qu’on ai beson de le signifier.
Salut Laurent,
Merci pour la lecture. Nous avons certainement du nous croiser au dojo lors de ton passage l’an dernier. En espérant te croiser à nouveau 😉
Bonne soirée,
Alex
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